La SNCF souhaitait augmenter le trafic sur ses lignes TGV de nuit.
iDTGV, son incubateur d’innovations, se posait en outre la question suivante : comment transporter des personnes la nuit mais sans couchette, en utilisant les voitures de TGV actuelles ? Et comment faire d’un trajet de nuit un moment de plaisir et non plus une contrainte ?
Nous avons commencé par chercher à mieux comprendre cette vie nocturne. Nous avons conduit des recherches sur :
- la physiologie du sommeil et le sommeil en milieu contraint
- la vie nocturne dans la ville et son imaginaire
- le phénomène de la fête.
Entre repos physique et psychologique, entre moments de transgressions et d’errance, la nuit est une expérience particulière. Pas question donc de “mettre un peu de jour dans la nuit”.
Nous avons donc construit des scénarios d’innovation en nous appuyant sur 2 insights fondamentaux : le temps de la transition (laisser-aller, déstresser) et celui de la transformation (adrénaline, plaisir, stimulation). Nos scénarios créent des voyages de nuit plutôt que des trajets.
Nous avons enfin imaginé et recommandé un service complet “iDNight” : ce serait un TGV de nuit dans lequel les gens ne dormiraient pas. Il enrichirait leur voyage par des atmosphères nuancées.
iDNiGHT par iDTGV a été lancé et testé pendant trois ans. 170.000 passagers ont découvert chaque année une toute nouvelle expérience des voyages de nuit.
Réservation en ligne, achat, quai de départ, voyage, arrivée, séjour et retour : chaque moment de l’expérience avait été conçu pour offrir des activités adaptées au biorythme de chaque voyageur. iDNiGHT offrait de devenir acteur de son voyage. Les passagers choisissaient leur siège au calme, en ambiance Zen, ou dans une ambiance active dans la zone Zap. Les partenaires iDNiGHT étaient invités à animer le bar (concerts, spectacles …). Une voiture lounge accueillait des activités sociales, des jeu, des visionnages de DVD, etc. Et évidemment, iDNiGHT respectait la tranquillité de chaque voyageur : tout le monde bénéficiait d’un siège particulier dans une zone calme.
En raison d’une forte augmentation des péages ferroviaires pour les trains de nuit, iDTGV a décidé d’arrêter le service iDNiGHT en 2011.