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17 Jan 2008

LE DESIGN DU FUTUR : SON RÔLE DANS LA PROSPECTIVE ET L’INNOVATION

 

Christophe Rebours, fondateur d’InProcess, une agence spécialisée dans l’innovation produits et services, participait aux tables rondes de la F@brique du Futur.

Mardi, ingénieurs-designers, dirigeants de laboratoires R&D d’entreprises et professeurs étaient réunis à la Bourse de Commerce de Paris pour participer au colloque « Le design du futur : son rôle dans la prospective et l’innovation ». Organisé par le think tank La F@brique du futur, l’événement a été l’occasion de faire le point sur les mutations du métier de designer et sur les projets innovants initiés par les sociétés. « Aujourd’hui, les designers ne travaillent plus seuls dans leur coin, ils appartiennent à des entreprises dans lesquelles ils sont « mélangés » à d’autres experts (en ingénierie, nouvelles technologies, environnement…). Puis ce ne sont plus les industriels qui imposent leur regard sur le monde, mais le souhait des usagers qui prime ». Tel est le premier constat qui a été dressé, par Brigitte Borja de Mozota, chercheur en design et professeur à l’université de Paris X et à l’ESSEC, mardi dernier, lors du colloque « Le design du futur : son rôle dans la prospective et l’innovation ». Organisé par le think tank La F@brique du futur, à la Bourse de Commerce de Paris, l’événement a réuni des ingénieurs-designers, des dirigeants de laboratoires R&D d’entreprises et des professeurs qui ont tous confirmés cet état de fait. Le designer, partie intégrante d’un tout Clément Bataille, directeur design d’« Orange Labs Centre d’Exploration », faisant partie du réseau de France Télécom dédié à l’innovation et basé à Paris, a, par exemple, rappelé que dans ses locaux une vingtaine de designers travaillaient en étroite collaboration avec des spécialistes de l’interaction. « Désormais, le design ne s’adresse pas seulement aux objets mais aussi au virtuel ou encore aux produits qui servent d’interface au virtuel, tel que le lapin Nabaztag, par exemple » a-t-il expliqué. Un propos appuyé par Christophe Rebours, dont l’agence spécialisée sur l’innovation produits, baptisée « InProcess », est justement à l’origine du design du lapin communiquant Nabaztag qui sert d’interface entre l’internaute et l’ordinateur : « notre agence intègre d’autres personnes que des designers, nous réunissons un pôle « étude » composé de chercheurs et un pôle « design ». Une combinaison qui nous a permis de créer de nouvelles méthodes pour imaginer des produits innovants ». Avant d’inventer un nouveau service ou produit, l’agence, réalise par exemple, un scénario représentant le parcours d’un usager dans sa vie quotidienne et visualise ainsi les attentes qu’il pourrait avoir. L’objectif est clair : il s’agit de précéder ses désirs. C’est cette démarche qui a donné naissance au lapin Nabaztag, l’agence a d’abord observé de quelle façon la fonction SMS sur les téléphones portables était utilisée. Elle a constaté que les messages faisaient plutôt intervenir l’émotionnel. Partant de ce constat, elle a dessiné un lapin qui pourrait incarner de façon émotionnelle des communications et rendre ludique le rapport à internet. Anticiper les besoins des usagers. Anticiper les souhaits de l’usager est donc au cœur des préoccupations des designers. Mais ce sont également les préoccupations politiques actuelles et du grand public qui définissent les axes de recherches des designers. Gilles Rougon, animateur de l’équipe de design intégré d’EDF R&D, planche, par exemple, sur plusieurs projets qui visent à permettre aux citoyens de visualiser leur consommation d’électricité, ou encore à réaliser des économies d’énergie. Un de ces projets baptisé « Domus : Hortus » a pour objectif de remplacer certains appareils électriques par des plantes qui rempliraient des fonctions équivalentes. Cultivée dans des contenants transparents, une micro-algue phosphorescente pourrait, par exemple, jouer le rôle de veilleuse en émettant une lumière bleutée, d’autres végétaux être utilisés pour capter les pollutions ou encore les signaler en changeant de forme et de couleur. Les plantes carnivores, pourraient aussi être installées en guise d’insecticide… Une table ronde au terme de laquelle une personne dans la salle s’est justement exclamée : « nous sommes passés du design des produits au design de la vie » !

Par Anna Musso, 17 janvier 2008,

www.innovationlejournal.com

 

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