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L’agence InProcess multiplie les recherches et les applications pour créer du lien entre les marques, les distributeurs et les consommateurs.
La communication sensible semble une voie d’avenir. Le fameux lapin communicant Nabaztag de la société Violet est un vrai succès commercial “et devrait être le cadeau phare des fêtes de fin d’année“, déclare Christophe Rebours, fondateur et président d’InProcess, agence spécialisée dans le design d’interaction. Un support interactif Extension évoluée de la lampe DAL que l’agence avait créée en 2003 – déjà fabriquée et diffusée par la société Violet -, ce lapin interactif associe le son, la lumière et le mouvement pour communiquer grâce au wi-fi : il s’exprime via des couleurs, parle, donne le temps qu’il fait, le niveau de pollution, des embouteillages, lit les MP3, les mails et autres SMS. “Nous sommes à l’ère des nouveaux langages, nous devons inventer des supports de communication et d’information qui créent du lien, souligne le président d’InProcess. Le design d’expériences qui se profile avec les technologies en réseaux ouvre des perspectives illimitées de communication. “ Nabaztag n’est en effet qu’une application ludique qui renvoie au développement exponentiel des réseaux pervasifs “où il s’agit de faire communiquer ensemble et entre eux, différentes technologies et différents outils“, explique-t-il. Ces réseaux pervasifs intéressent au premier plan le retail qui, via, les tags RFID (en passe de remplacer les codes barres), peuvent créer des liens communicants très fort. “Au-delà de la gestion des stocks dans les magasins, ces tags peuvent contenir des informations qui s’adressent directement aux clients dans les points de vente, mais aussi chez eux pour faciliter l’usage d’un produit, détailler un mode d’emploi, transmettre des informations…, remarque-t-il. L’idée étant d’installer une relation nouvelle avec les consommateurs“. De créer des communautés d’utilisateurs dont les messagers émotionnels joueraient l’interface. Ainsi, rien qu’en France, Nabaztag forme déjà une communauté de 15 000 lapins interactifs. “L’interactivité nous renvoie aux sources même de l’échange, affirme le dirigeant. Elle nous permet d’imaginer de nouvelles formes de langage et de transformer le relation avec son produit ou son service.” Rester simple. Les limites actuelles résident dans l’extraordinaire complexité à mettre en place de tels réseaux dans le cadre d’un magasin ou pire d’une chaîne et donc de libéraliser l’usage des messagers émotionnels. Des implantations très lourdes qui confinent aux “usines à gaz”, et plus encore qui ne doivent pas effrayer les consommateurs naturellement enclins au syndrome Big Brother. Pervasif ne doit pas se confondre avec intrusif. “Le public est confronté en permanence à une série d’interfaces, constate Christophe Rebours. La sophistication croissante des services offerts peut rendre leur utilisation complexe dans un contexte où la recherche de simplicité est un leitmotiv partagé pour tous.” S’il s’agit de créer des nouveaux langages, ils doivent impérativement être compréhensibles.
Dominique Cuvillier, décembre 2005
